Après le plan foireux du type de Tauranga, je me lance dans la recherche de mon futur bolide et je me concentre sur la ville d’Auckland, ville la plus grande de la Nouvelle Zélande, bien qu’elle ne soit pas capitale, afin d’accroître mes chances de trouver l’âme sœur ! Durant le road trip que j’ai fait avec Vincent et les amis Chiliens, j’ai sélectionné cinq « petites » voitures ayant toutes les critères suivants :

- Une voiture avec 4 roues et 1 volant
- De type break
- Une boite automatique
- Fonctionnant à l’essence
- Aménagée à l’arrière de façon à pouvoir y dormir (plus ou moins confortablement)
- Avec des rangements sous le lit pour mon petit bazar
- Dont les proprios sont français
- Et qui proposent un prix maximum de 3 000$ (un peu moins de 2000 €).

J’ai contacté ces cinq personnes, et des rendez vous étaient
déjà pris dès mon premier jour à Auckland. Avant d’effectuer les visites, j’ai tenté de classer les trois candidates restantes (deux ont trouvé preneurs avant même que j’arrive à Auckland) afin de m’aider dans ma décision finale qui sera le passage à l’achat !

J’arrive donc mardi (8 décembre) à Auckland, avec mon gros sac à dos bleu sur le dos et ma petite valise à roulettes rouge (autant vous dire que j’étais bien chargée) et je rencontre un premier couple de français.
Ils sont bretons et sont venus en Nouvelle Zélande pour voir ce beau pays avec le même type de visa que le mien. Leur voiture a été une vraie alliée dans ce voyage et sont contraints de la vendre avant le grand retour en France. Elle répond correctement à mes attentes, sauf le prix qui est un peu trop excessif pour moi (4900 $). D’ailleurs, j’ai tenu à voir cette voiture en premier car je l’avais placé en dernière sur ma liste perso, justement à cause de son prix. Le reste du la voiture est plus que chouette par contre, ça me fait presque déjà réfléchir mais voyons les deux autres bolides avant..

Après avoir déposé toutes mes valises à l’auberge, je m’équipe de bonnes chaussures car j’ai rendez vous à 30 minutes à pied de là. J’arrive un peu en retard mais j’ai réussi à avertir la proprio avant donc il n’y a pas eu de souci. C’est une française qui travaillait ici en tant qu’assistante sociale dans une école mais son contrat prend fin (avec les vacances scolaires qui débutent en décembre). Elle et son copain n’ont pas fait de road trip comme je compte en faire mais ils partaient quelques weekend en dormant dans leur voiture. Je me rends très vite compte que l’aménagement est très spartiate pour le coup : la banquette arrière est juste rabattue et il y a un matelas 1 personne jeté dessous (ce n’est pas dérangeant pour un couple, ni pour une personne seule mais je compte trouver des co-travellers pour partager cette expérience avec moi et dormir à deux sur ce matelas ne m’enchante guère). Pour l’organisation, elle m’a expliqué qu’ils montaient une tente (vendue avec la voiture) et qu’ils y mettaient toutes leurs affaires dedans. Bref, je suis pas plus emballée que ça et je me rends compte que les visites sont primordiales dans la recherche d’une voiture. En effet, il s’agit de l’annonce la moins chère (2 000$), et je l’avais placé en première position.

Pour finir, je dois voir un dernier couple (dont le type répond au nom d’Aleck) et cette fois, vu leur accent, il s’agit soit de belges soit de québécois. C’est une voiture qui se positionne exactement entre les deux précédentes que je viens de voir : juste ce qu’il faut comme aménagement (un matelas deux places) et pas trop trop chère (3000 $, négociable).

Après cette longue journée de marche et de visites, je rentre à l’auberge et j’essaie de faire le point : je mets en avant les avantages et les inconvénients de chacune des voitures.
Rapidement, j’élimine la deuxième voiture que j’ai vu (celle avec la tente) et j’hésite avec les deux restantes. Car malgré le prix qui m’effraie, la première voiture (celle des bretons) est vraiment pas mal du tout
et je m’y vois déjà au volant. Après tout, j’ai les sous sur mon compte et je peux toujours tenter de négocier le prix (par contre, j’ai intérêt de bosser rapidement en janvier).

C’est ainsi que je revois le couple de breton pour une dernière visite, et la fameuse négociation du prix. J’ai pleins d’arguments en tête et je me sens plus au moins prête pour mon premier achat de voiture. J’annonce 4000 $, et bien sûr, ils n’ont pas aimé et s’attendaient plutôt à 4500 $. J’ai expliqué que mon offre était honnête car en euros, il s’agit d’une baisse de prix de 500€. La pilule a l’air de mieux passée ainsi et on se met d’accord pour le prix de 4200 $.

On est directement parti au bureau de poste pour effectuer le changement de propriétaire. C’est la procédure la plus rapide que j’ai jamais vu : en 10 minutes, c’était fait et j’avais les clefs en main ! Je m’attendais pas à rentrer avec une voiture ce jour là mais tant mieux. Enfin presque, car il faut trouver une place où se garer dans Auckland et sans payer, c’est encore mieux car je reste ici encore 2 jours. Après une prise en main et un tour dans la ville, je gare le
bolide à 30 minutes à pied de mon auberge, en haut d’une colline en plus.

Le lendemain de l’achat, je suis allée dans un magasin où on
y trouve de tout. J’avais fait un petit inventaire auparavant pour savoir exactement ce qu’il y avait pas la voiture (assiettes, couverts, casseroles,
oreillers, boîtes de rangement, cordes et épingles à linges, toussa toussa…) et ce qu’il me manquerait (ouvre-boite, planche à découper, glacière et d’autres trucs auxquels je ne pense plus).

Après une heure passée à tenter de m’organiser, nous voilà enfin prêtes, Simone & moi, à partir à l’aventure !

 (photos 1 à 4 / album Simone)