Vendredi, plutôt que de regarder l'équipe des Bleus mettre une brave rouste à nos amis allemands, je quitte l'auberge de bon matin pour ma croisière dans le Milford Sound. 

J'ai trouvé mon ticket sur le site internet BookMe, l'équivalent de Groupon mais spécialisé dans les deals touristiques. Une croisière de deux heures dans le Milford Sound coûte au minimum 80 $ mais grâce à ce site, j'ai pu dégoter une place à seulement 24 $. Alors bien sûr, avec un tel prix, je n'ai pas le choix en ce qui concerne le jour, l'heure et la compagnie qui va effectuer cette croisière. 
Mais l'offre proposée correspond au jour et à l'heure que je voulais (vendredi étant journée la plus ensoleillée de toute la semaine et en milieu de journée, c'était parfait pour profiter des rayons du soleil). 
Cependant, la compagnie en charge de cette excursion navigue avec un très très gros bateau, ressemblant plutôt à un ferry à vrai dire.. C'est pas un truc qui m'emballe du tout et dont je fais tout pour les éviter. J'avoue avoir hésiter à payer le prix fort pour rejoindre une compagnie traversant les fjords avec de plus petits bateaux mais j'ai écouté mon compte en banque et je me suis résignée à voyager dans un enclos à bétails. 

Comble de la chance (après la météo et l'aubaine du ticket), le bateau n'est pas aussi bondé que ce que j'ai pu imaginer. Voici donc l'un des avantages à voyager l'hiver !

Le bateau quitte le quai à 11 heures précises pour nous faire découvrir tous les recoins cachés du Milford Sound et pendant 2h, j'en prends absolument plein les yeux, entre les chutes d’eaux et les reliefs montagneux ahurissants qui m'entourent (photos 36 à 56 / album Fiordland).



Tout au long de la croisière, le capitaine nous donne ses infos intéressantes sur l’endroit pour que l'on puisse en apprendre davantage sur la beauté du lieu :
Piopiotahi, nom maori du Milford Sound, était dore et déjà réputé par le peuple maori qui se rendait à Anita Bay (située à l'embouchure du fjord) à la recherche de greenstone (jade), d'un vert translucide et donc très rare utilisée pour la confection d'ornements.
Les premiers européens qui découvrirent le Milford furent probablement des chasseurs de phoques qui naviguaient le long de la côte dès 1793. Faisant partie de l'équipage, le célèbre capitaine John Grono né près de Milford Haven au pays de Galles aurait donné son nom à Milford Sound.
Du haut de ses 2 014 mètres, c'est le glacier Pembroke qui façonna le fjord durant de longues années.
L'emblème du Milford Sound est le célèbre Mitre Peak (Rahotu en maori, synonyme de masculinité) , nommé ainsi à cause de la ressemblance à la mitre d'un évêque. Cette montagne spectaculaire de 1 682 mètres est connue comme l'un des plus hauts sommets à s'élever ainsi directement depuis le niveau de la mer. Pour moi, le Mitre Peak n'est pas seulement l'emblème du Milford Sound mais l'emblème de la Nouvelle Zélande tout entière. Et pour cause, c'est la couverture de mon guide de voyage. Je me régale donc de découvrir enfin de mes propres yeux cette fameuse montagne.

Je ne vois pas les deux heures s’écouler, et je suis surpris en regardant ma montre en rejoignant le quai. Mais voilà, toute bonne chose à une fin et il est temps de regagner la terre ferme.

Avant de reprendre la route, je profite du soleil puisqu'il brille encore et je me balade sur les rives de l'océan pour découvrir le Mitre Peak sous un autre angle (photos 57 à 62 / album Fiordland).

Après le casse crôute englouti, je prends la voiture car je dois conduire trois heures avec de rejoindre la ville d'Invercargill où une auberge m'attend pour la nuit.

Sur le chemin, une courte pose s'impose. Sur le parking, des keas mendient quelques miettes de pain aux touristes et se laissent ainsi approcher assez facilement. Ces gros perroquets verts tirent leur nom de leurs cris puissants : keee-aa ! (photos 63 & 64 / album Fiordland).
Je marche seulement cinq minutes avant d'apercevoir les Chasm Falls où les chutes d'eau ont façonné la roche en creusant un immense trou (photos 65 à 67 / album Fiordland).

Je reprends le volant et je conduis pour aller au bout du bout de la Nouvelle Zélande (photos 68 & 69 / album Fiordland).