Jeudi 28 juillet

Avant dire au revoir à Wellington et à mes puces, je file à la laverie afin que mon périple sur l'île du Nord se poursuive "sur de bonnes bases". J'ai vraiment hâte de me débarrasser de ces satanées puces que je fourre tout ce que je trouve dans la machine : mitaines, écharpes, élastique à cheveux, trousse de toilette et même du linge déjà propre. Si malgré ça je n'arrive pas à les exterminer, j'ai vraiment du souci à me faire. 

La laverie m'ayant retardé un tantinet, je décolle de Wellington plus tard que prévu. C'est pas bien grave parce que je n'ai prévu de rien faire hormis de conduire jusqu'à la ville de Napier.
La seule chose à faire pour alléger ces 4 heures de route, c'est la visite de la brasserie Tui.

Située à Mangatainoka, à mi-chemin entre Wellington et Napier, l'entrepreneur Henry Wagstaff a choisi d'implanter son business ici dès 1889. La légende raconte que Henry s'était arrêté dans les alentours pour y boire une tasse de thé et que l'eau qu'il avait puisé dans la rivière d'à côté (et portant le même nom que la ville) avait fournit le plus savoureux thé qu'il n'ait jamais goûté. Je suis d'accord avec vous, il y a tout de même un grand pas entre le thé et la bière mais quoi qu'il en soit, légende ou pas, Henry Wagstaff a réussi à s'imposer rapidement sur le marché de la bière grâce à sa réputation d'excellence qu'il a acquise. Je ne saurai vous dire combien de litres de bière boivent chaque jour les néo zélandais ; mais une chose est sûre, c'est l'une des plus appréciée du pays.
La brasserie de Tui organise quotidiennement des visites de l'usine contre une vingtaine de dollars, et offre à tous les visiteurs une chope aux couleurs de l'entreprise. J'étais excitée de connaître les dessous de cette usine et surtout de repartir fièrement avec mon verre.
Mais manque de bol, je suis arrivée quinze minutes en retard. J'aurai pu rejoindre le groupe mais j'apprends qu'il n'y a pas de visite prévue pour la journée à cause d'un changement de cuve. Tant pis pour la visite, mais je reste quand même assez déçue de repartir les mains vides..

J'ai repris la route direction Napier et j'ai fait un arrêt minute à Hastings, située à seulement 20 kilomètres. Je suis arrivée à Hastings vers 17 heures et demi et la nuit commençait déjà à tomber. J'ai donc fait un rapide tour dans le mini centre de cette ville, sans très grand attrait touristique (photos 21 & 22 / 
album Île du Nord, partie 2).
Notons tout de même que Hastings est le "panier à fruits de la Nouvelle Zélande". En effet, la ville profite d'un climat de type méditerranéen, de nappes phréatiques pures et d'exploitants qui ont su en faire l'une des plus grandes régions productrices de pommes au monde. Abricots, pêches, prunes, nectarines, kiwis, poires, fraises, cerises, tomates, épis de maïs, asperges et petits pois poussent également à profusion. 

J'ai poursuivi jusqu'à Napier et la nuit est déjà installée quand je suis enfin arrivée à destination. L'histoire des puces m'ont un peu vacciné des auberges de jeunesse et j'ai choisi de continuer l'aventure en dormant avec Simone. Il fait nuit noire lorsque je me suis garée sur mon emplacement et malgré la saison, le camping gratuit de Napier est déjà bondé.


Vendredi 29 juillet

Cette première nuit avec Simone s'est bien passé : je n'ai pas eu trop froid (il faut dire que j'étais bien couverte) et puis surtout, je ne me suis pas grattée comme une pauvre demeurée. Je crois que je les ai eu du premier coup, ces puces !

Je découvre l'endroit où j'ai passé la nuit en prenant mon petit déjeuner.. face à l'océan pacifique. Il y a du soleil avec certes un peu de vent mais la journée s'annonce bien tout de même. 

Peu après, je suis déjà en train de profiter du soleil dans le centre ville de Napier et de flâner dans les rues de la ville.

Napier est une ville ayant connue le pire tremblement de terre de Nouvelle Zélande, le 3 février 1931. Bien des immeubles se sont effondrés sous l'impact d'une magnitude de 7,9 sur l'échelle de Ritcher. Le séisme fera 261 mort en touchant principalement les villes de Napier et de Hastings.
Paradoxalement, Napier doit sa résurrection au tremblement de terre. Lors de la reconstruction, les autorités en profitent pour élargir les rues, poser des lignes téléphoniques souterraines et appliquer des mesures antisismiques, donnant ainsi naissance à une ville flambant neuve dont l'architecture s'inspire du mouvement en vogue à l'époque : l’art déco (photos 23 à 28 / album Île du Nord, partie 2).
Tous les ans au mois de février, Napier organise l'événement Art Deco Weekends qui replonge la totalité de la ville et de ses habitants au cœur des années 1930. A cette occasion, les voitures d'époque défilent dans la rue principale et les tenues vintage sortent du placard. Tout le monde se porte volontiers au jeu !

Après ce voyage dans le temps, je reviens à la réalité et mon road trip continue. Je quitte la ville de Napier en début d'après midi pour rejoindre Taupo. 
Deux heures après, j'arrive à destination et je me cherche un endroit sympatoche pour passer la nuit pour pas trop cher. Seulement voilà, le camping gratuit à proximité de Taupo est fermé pendant l'hiver et les autres campings sont aussi cher qu'une nuit dans une auberge. Alors j'ai choisi l'auberge, en croisant les doigts de ne pas y trouver de puces..