Après plusieurs journées à perdre l'habitude et le rythme du boulot, nous entamons une nouvelle semaine qui se présente ensoleillée. Le réveil est forcément un peu difficile, et je n'ai pas le temps d'avaler mon petit déjeuner que je reçois l'appel d'une autre société de kiwis pour laquelle j'ai postulé la semaine dernière. Il s'agit en faite de l'entreprise concurrente à celle où je bossais jusqu'à présent, et j'ai cherché à changer d'employeur pour bosser plus. 
C'est donc lundi matin que mon nouveau manager m'a appelé pour que je commence le jour même, après avoir signé mon contrat.
Malgré que le boulot soit strictement identique, je me rends compte rapidement que l'ambiance n'est pas du tout la même : ici on peut parler avec les autres, la qualité du boulot prime sur la quantité et surtout, il y a une certaine confiance entre employeurs et employés car parfois nous nous retrouvons sans superviseur et ça engendre forcément une certaine cohésion de groupe, Bref, je suis bien contente d'avoir changé de société et en plus je travaille sur la même exploitation que mes autres colocs, Fabien & Vincent. !
Je suis payée exactement de la même manière qu'auparavant, mais je gagnerai plus car je bosserai tous les jours ou presque. Mon nouveau boss m'a expliqué pourquoi certaines personnes ne bossait pas autant dans mon ancienne société : c'est à cause de la mise en place d'un accord avec les îles Samoa qui permet à ces habitants d'être prioritaires pour le boulot (dans cette boite uniquement par contre).

Mercredi soir, il y avait une soirée organisée avec les gens du boulot et pour l'occasion, notre boss nous a permis de finir assez tôt pour qu'on ait le temps de prendre une douche avant d'aller au ciné. J'ai décidé d'y aller, pas tant pour le film qui s'est révélé être en réalité un documentaire sur des confits néo zélandais entre maoris et policiers, mais plutôt pour me sociabiliser dans ma nouvelle équipe. Et j'ai même pu baragouiner quelques mots espagnols avec des Chiliens !

Le lendemain, et malgré le mauvais temps, nous avons quand même travaillé mais nous avons commencé un peu plus tard que d'habitude (parfait pour la petite grasse mat' après la petite soirée de la veille). Par contre, on a pas mal bossé et mon équipe a fini à 20h ce jour là. Heureusement que j'étais avec une autre française avec qui j'ai beaucoup parlé, le temps passe un peu plus vite quand on papote ! Mais les dernières heures ont été dures : il faisait froid au point que je commençais à avoir du mal à bouger mes doigts pour couper les bourgeons, et surtout il faisait déjà assez sombre et je sais que je ne voyais pas réellement ce que je devais couper ou laisser.

En fin de semaine (vendredi et samedi), nous avons retrouvé notre vrai rythme de boulot mais notre mission a changé. Désormais, nous devons couper les pousses de certaines branches qui sont trop longues et sans fruit pour permettre à l'énergie de la plante de se concentrer sur les fruits et non sur les branches. C'est un travail un peu délicat car il dépend du genre de l'arbre : ça peut être un mâle (dans ce cas là, il ne faut rien faire) ou une femelle (alors là, je sais pas trop car je crois que ça dépend aussi du champs toussa toussa quoi). Et puis, il y a aussi des arbres hybrides, c'est à dire à la fois mâle et femelle et là, c'est le vrai casse tête ! J'ai donc adopté une méthode : je regarde ce que font les gens autours de moi, et je recopie tout bêtement..

Samedi soir, enfin le weekend et peut-être même pour deux jours (à cause de la pluie). Pas de plage au programme, mais uniquement de la glandouille au chaud dans le lit.