Nous avons passé notre journée à Rotorua, a erré dans la ville en attendant la soirée la plus mythique du séjour : la découverte de la culture maorie !

La réputation touristique de Rotorua ne date pas d’hier car les familles les plus aisées de la planète viennent prendre un bain dans ces eaux bouillonnantes depuis plus d’un siècle déjà. La ville a pourtant un léger handicap à surmonter et qui lui vaut le surnom de Stinkville (ville puante) ou de Rotten Egg Town (œuf pourri). Cette odeur nauséabonde est synonyme de l’activité géothermique qui règne sur toute la région (notamment les émanations de soufre) et en se baladant dans la ville ce jour là, nous avons même pu voir de la fumée sortir des bouches d’égout.

Pour débuter cette journée plutôt nuageuse, nous nous sommes dirigées vers Sulfur Bay, afin de découvrir un nouveau lac aux couleurs extraordinaire (toujours dû aux composants chimiques et en particulier, au soufre) (photo 77 / album Road trip avec Auriane).

Cette première activité de la journée a été assez rapide, et nous allons ensuite tout près de là, pour admirer les Maoris Building (bâtiments maoris). J’ai été un peu déçue par la résidence que j’ai vu à cause de l’environnement avoisinant : les bâtiments traditionnels maoris étaient en plein centre ville, au milieu de maisons actuelles.

Pour notre pause déjeuner, nous avons avalé un rapide sandwich à Kuirau Park mais… sous la pluie ! Heureusement pour nous, il ne s’agissait que d’une petite averse qui n’a pas durée bien longtemps et qui nous a permis de nous promener dans ce parc pour le reste de la journée. Kuirau est similaire au parc Wai-o-tapu mais il a l’avantage d’être gratuit. Cependant, il ne faut pas s’attendre à y voir des choses aussi spectaculaires que le précédent mais il vaut quand même le détour (photos 78 à 83 / album Road trip avec Auriane).

En plus de son activité géothermique qui rend Rotorua particulièrement célèbre, la ville est également un bastion de la tradition maorie grâce à la plus forte proportion de maoris de tout le pays présent ici. C’est ainsi que Rotorua est un statut de haut lieu national de la culture maorie. Nous en avons donc profité pour passer une soirée en compagnie de quelques collègues maoris au Mitai Maori Village, pour en savoir plus sur les us et coutumes de leur si beau pays.

La soirée a débuté avec la démonstration du hangi, plat traditionnel généralement servi aux visiteurs. Le hangi représente aussi la manière de cuisiner car les aliments (principalement de la viande et des légumes tels que la kumara – patate douce par exemple) sont placés dans des paniers et cuits à la vapeur sur des pierres chaudes au fond d’un trou couvert (photo 84 / album Road trip avec Auriane). La dégustation s’est faite plus tard dans la soirée. Etant donné qu’il s’agit d’une cuisine assez simpliste, je n’ai rien trouvé de particulier à dire sur ce repas.

L’arrivée en waka (pirogue de guerre) a été l’un des moments forts de cette soirée. Les guerriers maoris sont impressionnants et je ne saurai dire ce qui m’impressionne le plus : le chant pour nous accueillir, la magnifique pirogue en bois sculptée ou leurs forces déployées ensemble pour naviguer vers nous (vidéo).  

Après cette première démonstration, la soirée suit son cours avec la présentation de la culture maorie au travers un spectacle et de beaucoup de chants, dont notamment le célèbre haka (photos 85 à 87 / album Road trip avec Auriane) + (vidéos).

En dépit de variations régionales ou usages culturels qui sont différents d’une tribu à une autre, on retrouve les mêmes structures sociales chez les maoris de l’île du nord et de l’île du sud.
Pour tous maoris, les compétitions tribales constituent le fondement de leur communauté. La notion de mana (autorité spirituelle) revêt une importance capitale. La victoire augmente la mana d’un individu et une défaite la diminue. Le courage et l’habileté au combat jouent également un rôle essentiel pour l’initiation et l’acceptation par les autres hommes, particulièrement dans le cas des chefs.

Les chefs sont les seuls à posséder un moko (tatouage facial) complet. A l’origine, le moko se faisait avec un instrument appelé un chisel, lame simple non dentelé et il consistait à couper la peau afin d’en y insérer une chenille avec laquelle on tape à l’intérieur de la peau. Malgré que certaines personnes trouvent que cet art se rapprochait plus de la sculpture que du tatouage, je reste persuadée que cette tradition est un peu dégoûtante.
Le moko facial représente trois oiseaux : un perroquet sur le nez, un kiwi sur la joue et un autre piaf dont j’ai oublié le nom sur le menton. Mes petits maoris avaient tous de faux tatouages, spécialement dessinés pour la soirée dont la plupart n’avait que le menton couvert de moko. Uniquement le chef porte l’univers sur son front, et c’est d’ailleurs comme ça qu’on le reconnait parmi sa tribu.

Après ses explications fortes enrichissantes, nous avons eu droit à un topo concernant les armes et les instruments utilisés (et parfois même quelques illustrations).

La soirée s’est achevée par une sortie nocturne afin d’admirer les vers luisants dans leur habitat naturel.