Le parc national de l'Abel Tasman porte le nom du premier explorateur européen à avoir mis les pieds sur l'île de la Nouvelle Zélande en 1642, et non en référence à la Tasmanie (comme j'ai pu le croire dans un premier temps - mais qui fut elle aussi découverte par le Néerlandais Abel Tasman, durant la même année).

Trois cents ans plus tard, le parc national de l'Abel Tasman a été fondé en 1942, devenant ainsi l'une des neuf Great Walks les plus réputées de Nouvelle Zélande et constitue le plus petit parc national du pays avec une superficie de 225 km² mais offrant tout de même 60 km de sentier de randonnée. 

J'ai retrouvé Fabien, un français partageant ma coloc à Opotiki pour effectuer une petite partie de cette rando en bonne compagnie.
Au programme : une rando raccourcie, prévue en 5 heures sur une vingtaine de kilomètres à sillonner un littoral où les baies émeraude et orange alternent avec des côtes d'un granite scintillant.

Ma naïveté, mon sac à dos et moi accompagnés de Fabien le guide, débutons cette randonnée peut être un peu trop tard pour l'objectif visé : il était déjà 13h30 et nous souhaitons revenir à la voiture avant la tombée de la nuit. 
Pas de temps à perdre donc, nous commençons à gravir la colline afin d'atteindre Separation Point et s'y poser quelques minutes le temps de reprendre son souffle, et admirer la beauté du panorama au passage (photos 12 à 17 / album Usine de pommes à Mahana).

La nuit tombe rapidement et nous ne nous attardons pas sur les plages de l'Abel Tasman, où nous voyons un phoque qui s'amuse à faire des roulades sur le sable et un autre qui se baigne tout près du rivage (photos 18 à 23 / album Usine de pommes à Mahana).
Nous accélérons le pas. Du moins, j'essaye de suivre Fabien qui a dû littéralement me pousser pour m'aider à atteindre le Gibbs Hill, un sommet à plus de 400 mètres d'altitude. A cause de mes muscles en béton et de mon endurance à deux balles, nous avons loupé de quelques minutes un magnifique coucher de soleil (photo 24 / album Usine de pommes à Mahana).
L'épopée a été longue et éprouvante pour moi et nous avons dû finir la rando à la lampe torche, en croisant quelques fois des possoms.

Arrivés à la voiture, il était déjà 19h30 mais nous étions tellement heureux de pouvoir enfin s'asseoir, après 6 heures de marche.

Pour conclure cette expérience : mes hanches me font mal comme jamais et j'aurai bien besoin d'un déambulateur pour marcher désormais.