A l'occasion de ces trois jours de repos à l'occasion des fêtes de Pâques (photo 11 / album Usine de pommes à Mahana), j'en profite pour faire un point sur ce premier mois à bosser dans mon usine et à partager ma coloc.

Chez Thawley, le rythme a changé et désormais, nous travaillons 9 heures par jour (sur une amplitude de 7h30 à 17h). Ce n'est pas plus mal, ça fait toujours quelques sous en plus, mais c'est quand même assez usant surtout quand arrive la fin de la semaine. Et puis le matin, j'en profite pour admirer un magnifique levé de soleil à bord de Simone qui longe la côte pour m'amener jusqu'à l'usine (photo 10 / album Usine de pommes à Mahana).
Notre équipe évolue sans cesse au fil des semaines : le couple de tchèques, la chilienne et quelques vieilles kiwis sont partis et ont été remplacé par une bosniaque, trois allemands et un couple de français (déjà repartis). 
Le boulot quant à lui, ne change pas du tout : vérifier les fruits et les disposer sur les plateaux. C'est très très répétitif et ça me surprend encore quand je me dis que je n'ai toujours pas rêvé de pommes ni de poires. Ca ne saurait tarder..
Ce qui change parfois, c'est la catégorie du fruit et avec, la cadence imposée. J'ai l'impression que plus un fruit va être produit en grande quantité (pour une grande demande), plus le rythme est élevé. Par exemple, pour des poires "Doyenne du Comice", j'arrive tant bien que mal à tenir ma ligne sans beaucoup d'aide. Pour les pommes "Royal Gala", qui arrivent sur mon tapis comme des boulets de canon, le rythme est tellement ingérable que malgré l'aide de nos superviseurs, nous devons parfois stopper la chaîne pour pouvoir remonter la ligne pour repartir du bon pied. Je pense que nous sommes en sous effectif pour en arriver là et malgré la bosniaque et les trois allemands venus nous prêter main forte, cela ne suffit pas à remplacer toutes ces personnes parties.

Chez Maureen (et son chat), le début de la colocation a été plutôt contraignante : fais pas ci, fais pas ça, mets pas ton doigt dans le nez !
C'était un peu de la même acabit sauf que je dois faire attention de ne pas claquer les tiroirs le matin, je n'ai pas le choix quant au programme à choisir pour laver mon linge, je ne dois pas verrouiller la porte des toilettes, je dois nourrir le chat avant de partir bosser et surtout, Simone dérange car elle perd de l'huile.
J'essaie de prendre sur moi mais j'ai l'impression d'être toujours dans mon usine, alors que je suis pépère "chez moi".
Après quelques semaines, j'ai compris le fonctionnement de cette pénible et depuis, elle n'a quasiment plus rien à me reprocher.
Hormis cela, Maureen a bon fond et me ramène une part du dessert quand elle va manger le dimanche midi avec sa voisine et quelques autres vieilles dames (ou comment m'acheter par le ventre). 

J'ai passé mon premier vrai week end à faire du shopping à Nelson avec ma copine Aude, rencontrée lors de mon WWOOFing, pour dépenser ma première paye. Je me suis achetée de quoi survivre à l'hiver qui m'attend, car je n'avais emporté dans mon sac à dos que des fringues d'été (et je me sens bien ridicule avec mes trois robes moi maintenant). J'ai opté pour des vêtements chauds (écharpes, sweats tout doux et pantalon de jogging) et des chaussures de rando (parce que mes petites baskets prennent trop rapidement l'eau). Je n'aurai sûrement pas la classe internationale en portant tout ça ensemble mais au moins, je ne me pèlerai pas les miches ainsi.

J'ai profité d'un autre week end pour le contrôle technique de Simone (WOF - Warrant Of Fitness), et le résultat n'est pas concluant.. D'après ce qu'on m'a expliqué et ce dont j'ai compris, il y a un souci au niveau des freins : le frein de service (à la pédale) serait en déséquilibre sur "l'essieu 2" (peut-être l'arrière). De plus, la rotule de direction gauche a sûrement du jeu et est à remplacer également. 

En ce long week end de Pâques, j'en ai profité pour ne rien faire du tout. Maureen étant partie en vacances, je suis donc restée seule à m'occuper du chat, en essayant de ne pas trop le maltraiter.