En cette journée presque ensoleillée, j'ai suivi l'itinéraire conseillé de Diana qui estime que cette journée est ma meilleure chance pour voir les eaux turquoises d'Hokitika Gorge. 


Pour la petite histoire du site, la faille alpine marque la limite entre deux plaques de la croûte terrestre : l'Australienne à l'ouest et la Pacifique à l'est. Cette faille a eu de nombreux impacts sur le paysage de la West Coast néo zélandaise.
Au cours des 10 dernières millions d'années, les deux plaques sont entrées en collision et ont formé les Southern Alps (les Alpes du Sud), en créant également des glissements de terrains et des tremblements de terre. 

La région de la West Coast est la plus pluvieuse de toute la Nouvelle Zélande et l'endroit le plus humide de tous se situe à 10 kilomètres des Southern Alps, enregistrant des précipitations de 12 mètres par an en moyenne !
La raison de toute cette eau ? L'orographie, ce phénomène qui se forme lorsque la masse d'air est poussée vers une chaîne de montagnes et se lève rapidement vers le haut, provoquant ainsi des précipitations et un fort taux d'humidité. 

Cette région était autrefois recouverte de glace. Pendant les 500 000 dernières années, les glaciers ont altéré le paysage et modelé la vallée où désormais des rivières s'écoulent. La dernière période glacière, connue sous le nom de Glaciation Otira s'est achevée il y a près de 14 000 d'années.


Hokitika Gorge doit la couleur de ses eaux grâce aux anciens glaciers. Un mélange entre roches, eau glacière et eau de la rivière donne cet aspect laiteux que j'ai pu observer. Cependant, avec la pluie de ces derniers jours, les eaux d'Hokitika Gorge étaient plutôt grises pastelles (photos 22 à 28 / album WWOOFing à Hokitika).



L'avantage dans tout ça, c'est que je me suis retrouvée quasiment seule à découvrir cet endroit et j'ai ainsi pu profiter de la rivière comme je l'entendais. Mais c'était sans compter sur la compagnie d'un petit oiseau, un fantail ou un rhipidure à collier en français. J'ai tenté pendant un petit moment de le prendre en photo, mais l'animal bouge beaucoup. En se déplaçant, le fantail ressemble à une danseuse de musique classique lorsque sa queue est déployée (photo 29 / album WWOOFing à Hokitika).