En ce 8 février 2016, les néo zélandais célèbrent le 176ème anniversaire de la signature du traité de Wantangi (pourtant signé le 6 février et non le 8, mais les néo zélandais sont des coquinous et lorsqu’un jour férié tombe durant le week end, il est automatiquement rattrapé le prochain jour ouvré).

Ce traité porte le nom de la ville où il a été signé, c’est-à-dire à Wantangi, ville située dans l’île du Nord, dans la région du Northland. En ce jour si important pour les maoris, synonyme de la reconnaissance de la Nouvelle Zélande en tant que nation, j’aurai aimé pouvoir y aller et assister à la grande célébration de la signature avec des parades spectaculaires de waka (pirogues), des visites guidées, des concerts et des marchés de rue. Mais Waitangi n’est pas la porte à côté et je me fais une raison : je fêterai la Wantangi Day à Motueka (enfin, c’est une façon de dire les choses car je suis simplement allée manger une glace à McDo).

C’est donc le 6 février 1840 que la couronne britannique (représentée par le lieutenant-gouverneur William Hobson) et la confédération des tribus unies de la Nouvelle Zélande (une quarantaine de chefs maoris présents) signent le traité qui fit formellement du pays une colonie britannique.
Le traité ne dispose que de trois articles assez simples : la reconnaissance de la souveraineté de la couronne d’Angleterre sur la Nouvelle Zélande ; la garantie aux chefs maoris concernant le maintien de leurs possessions immobilières et la garantie de l’égalité des droits entre maoris et colons britanniques.

Ironie de l’histoire, ce traité ne sera jamais ratifié et moins de dix années après sa signature, la couronne britannique déclare qu’il n’a aucune valeur légale car il n’a pas été intégré à la loi statuaire du pays.

Le traité apparaît donc comme un stratagème des britanniques pour l’acquisition des terres néo zélandaises ainsi que son immigration (un navire aurait même quitté les côtes anglaises avec son lot de migrants avant même la signature du traité) et mène vers des conflits entre maoris et pakehas (traduction littérale de cochons blancs en référence aux colons blancs).